RESSOURCES EN EAU

Le Niger dispose d’un potentiel hydraulique considérable mais difficilement mobilisable dans certaines régions à cause de la profondeur de la nappe.
Les ressources en eau sont constituées des eaux météoriques et des ressources en eaux superficielles et souterraines.


Les Précipitations

Elles se caractérisent par leur irrégularité : Dans l’espace : l’essentiel des précipitations se produit par "lignes de grains", et leur répartition au sol, au cours d’une même averse est extrêmement irrégulière.
La moyenne des précipitations annuelles varie du Nord au Sud de moins de 150 mm en zone saharienne, 150/300 mm en zone sahélienne "nomade", 300/600 en zone sahélienne "sédentaire" à 600/800 mm en zone sahélo-soudanienne.
Dans le temps : le rapport entre les précipitations annuelles de l’année décennale humide et de l’année décennale sèche atteint 2,5 vers l’isohyète 500 mm(en zone sahélienne sédentaire) et plus de 3 vers l’isohyète 200 mm (en zone sahélienne nomade). En outre, on assiste à des successions d’années sèches et d’années humides. La dernière période humide est intervenue entre 1950 et 1968.
Depuis, on se trouve dans une période sèche à très sèche avec souvent des années exceptionnellement humides comme 1994 et 1998. L’Evapotranspiration potentielle est intimement liée à la température, et présente une faible variabilité interannuelle. Supérieure à 2.700 mm/an à Agadèz, elle est inférieure à 1.900 mm/an à Gaya.


Les eaux de surface


Globalement très importantes, quelques 30 milliards de m 3 par an dont moins de 1% est exploité, les ressources en eau de surface proviennent en quasi totalité du fleuve Niger et de ses affluents de rive droite. A Niamey, les plus hautes eaux du fleuve s’écoulent en janvier et février (crue médiane de 2000 m 3/sec), tandis que les étiages ont lieu entre mai et juillet (étiage médian de 38 m 3/s). En juillet 1974, le débit du fleuve Niger est descendu jusqu’à 0,4 m 3/sec, et le 12 juin 1985, il s’est annulé pour quelques jours. On comprend de ce fait l’intérêt primordial du futur barrage de Kandadji qui, outre la production électrique et agricole, assurerait la régulation des débits du fleuve.


Les Ecoulements


Les bassins versants se répartissent en deux grands ensembles qui sont : le bassin du fleuve Niger et le bassin du lac Tchad. Seules, les régions de l’Ader-Doutchi–Maggia , du Goulbi de Maradi et de la Komadougou bénéficient d’écoulements superficiels appréciables, le restant du territoire, c’est-à-dire la majeure partie du Niger, ne disposant que d’écoulements mal connus, intermittents, donnant lieu à des phénomènes d’endoréisme en raison de l’ensablement du lit des rivières: Koramas de Zinder, Koris de l’Aïr.
Cependant, les mares et retenues d’eau superficielles constituent des potentialités non négligeables. Le territoire national compte plus de 1000 mares, dont 175 sont permanentes.


Les eaux souterraines


Elles représentent : 2,5 milliards de m3 renouvelables par an dont moins de 20% sont mobilisés et 2.000 milliards de m3 non renouvelables dont une partie infime est exploitée pour les besoins des activités minières du Nord du Pays : le potentiel en eau souterraine du Niger est considérable.
Cependant les difficultés d’exploitation (en raison des profondeurs excessives des nappes très productives) constituent parfois un handicap pour leur mise en valeur.

HYDRAULIQUE URBAINE

Périmètre de concession

Le périmètre de concession est composé de 52 centres. Il est organisé en exploitations, secteurs, centres secondaires et tertiaires. Il comprend :
- 8 exploitations ;
- 8 secteurs ;
- 19 centres secondaires ;
- 17 centres tertiaires.

 



La réforme du secteur


La présente note de réflexion initiée par la Direction Générale de la SPEN veut marquer l’engagement de celle-ci à conduire dans les meilleures conditions possibles la période transitoire qui s’ouvre en 2009, pour préparer le secteur de l’hydraulique urbaine à connaître un nouveau départ pour une période de 10 à 50 ans.
Les enjeux sont grands pour la SPEN mais ils sont surtout énormes pour le Niger.
Les acquis de la réforme de 2000 sont mesurables et perceptibles par chaque citoyen ; mais une conjonction de circonstances pourrait dans les prochains mois aussi bien renforcer ces acquis que les perturber.
C’est pourquoi il importe aujourd’hui de prendre les devant, pour ne pas se retrouver démunis face aux responsabilités partagées (l’équilibre financier du secteur, qui passe par des tarifs réalistes), face aux échéances proches (contrats de concession et d’affermage entrant dans la période de renouvellement), et face aux partenaires financiers (avec lesquels on doit engager des négociations portant sur 164 milliards de FCFA) ...

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La desserte en eau